Les droits télévisés de la Ligue 1 de football officiellement attribués à la plate-forme DAZN et à la chaîne BeIN Sports

Le conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) qui s’est tenu le 31 juillet a achevé d’entériner le scénario qui se dessinait depuis le 14 juillet : l’offre de BeIN Sports, d’un montant de 100 millions d’euros pour la diffusion du match du samedi à 17 heures, a été validée. La chaîne qatarie est donc bien le codiffuseur officiel, avec la plate-forme britannique DAZN dont l’offre à 400 millions d’euros pour 8 matchs par journée avait été approuvée le 25 juillet, de la McDonald’s Ligue 1 de football. Dès sa reprise, le 16 août et, dans le meilleur des cas, jusqu’en 2029. « Ces accords stratégiques, conclus au terme d’un processus particulièrement rigoureux et collégial, offrent les garanties nécessaires pour tous les clubs », s’est félicitée la LFP dans un communiqué.
Longtemps, son président, Vincent Labrune, a espéré toper avec un diffuseur unique, voire créer une chaîne de toutes pièces. Mais « si BeIN ne s’était pas engagé, la Ligue aurait été dans une posture délicate », reconnaît un acteur du dossier. Selon l’accord signé entre la LFP et BeIN, dont le patron, Nasser Al-Khelaïfi, est également administrateur de la Ligue et président du Paris Saint-Germain, la chaîne qatarie décaissera 78,5 millions d’euros en droits de diffusion, et le reste en sponsoring – pour l’essentiel visible sur les bords des terrains. Un montant considéré comme « un cadeau » par plusieurs acteurs du dossier, alors qu’Emmanuel Macron avait manifesté son intérêt pour cette transaction lors de la visite officielle, en février, de l’émir du Qatar Tamim Ben Hamad Al Thani.
Selon les informations du Monde, les partenaires sont convenus de clauses de sortie au bout de deux ans. DAZN pourra alors porter son engagement à cinq ans, et BeIN, le prolonger d’une année. « L’accord conclu avec DAZN prévoit notamment des bonus atteignables significatifs (un premier bonus automatique de 50 millions d’euros sera ainsi déclenché dès le seuil d’1,5 million d’abonnés atteint lors de la première saison) », précise par ailleurs la LFP.
Pour y parvenir, la plate-forme devra présenter des offres suffisamment alléchantes afin que les aficionados, relativement privés d’émotions fortes ces dernières années, s’acquittent de leur abonnement. Une première formule à 14,99 euros pour un match hebdomadaire (une offre miroir à celle de BeIN) devrait voir le jour, tandis qu’il faudra régler 29,99 euros chaque mois pour avoir accès aux 306 rencontres ainsi qu’à l’intégralité de l’offre multisport de la plate-forme.
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